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mercredi 7 octobre 2015

Chère Léone

Chère Léone,

La chaleur de cet après-midi d’été est écrasante. C’est la canicule. Aucun rafraîchissement à espérer du parquet ni de la pierre. Un seul espoir, la piscine. L’eau y est de plus en plus chaude. C’est presque un jacuzzi. Je m’y prélasse tous les jours pendant plusieurs heures pour échapper à l’atelier. Je travaille actuellement à la création des costumes pour le prochain spectacle. Les étoffes sont magnifiques mais tout me semble trop chaud. Il y a ce superbe taffetas de soie orange mirabelle dans lequel je dois couper une robe longue. C’est Ambre qui la portera pour tenter de séduire son amour de jeunesse, au château. Je commence à la découper. Il faut que je demande à Ambre de venir pour les essayages. Elle apportera peut-être un ventilateur! En cherchant mes aiguilles, que j’avais encore perdues, je suis tombée sur un bout de papier jauni. Je l’avais oublié et pourtant je voulais t’en parler depuis longtemps. C’est une coupure de journal dans laquelle on parle de notre frère. Une âme bien pensante sans doute me l’a donnée il y a quelques temps. Je crois que personne ne veut accepter qu’il ne nous écrive plus et que nous ne l’ayons pas vu depuis des lustres! C’est un article qui fait son éloge, comme d’habitude. Tu le trouveras dans cette enveloppe. Je ne sais pas si ça t’intéresse de le lire!

Au fait, j’ai testé l’autre jour l’huile d’olive parfumée à l’estragon que tu m’as envoyée de chez toi. Elle est excellente, sur des tomates. Tu as raison, on n’a rien besoin d’ajouter. Tomates, sel, huile d’olive à l’estragon et voilà un repas de roi parfaitement adapté à la température et à mon désir de ne plus cuisiner.

Je te laisse maintenant, plus le temps de te raconter ma vie ni de courir après nos chimères.

Je t’embrasse,

Wilhemine


FAA 

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