Elle dégringole les escaliers en faisant un raffut de tous les diables: elle ne veut pas entendre la gamine du 2e appeler sa mère de plaintifs «maman» répétés. La cavalcade n’étouffe pas les sons, à croire que la fillette pleurniche derrière la porte du matin au soir. Pendant un temps, Marianne a pensé que la mère laissait sa fille toute seule dans l’appartement. Elle était prête à appeler l’Aide sociale à l’enfance, la police. Mais ce n’est qu’une mère indifférente aux appels de sa fille, une mère débordée ou qui a d’autres préoccupations, une mère qui n’aurait pas dû être mère.
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vendredi 15 avril 2011
vendredi 21 janvier 2011
Ma toute douce
Ma toute douce,
Ne te retourne pas en lisant cette lettre. Laisse ta tête délicatement penchée au bout de ton cou si gracieux. Ma belle, je vois ton geste, je le connais par cœur, je l’ai vu mille fois, je vois ce mouvement de main vers tes cheveux noirs, tes longs cheveux noirs que je vénère tant. Ma beauté.
Ne te retourne pas, je suis derrière toi, à côté de la porte, et j’ai posé cette lettre sur la petite table de notre chambre pour te voir encore et encore à contre-jour. Même ta silhouette est parfumée de douceur et de délicatesse. Tu lis vite, et ta respiration se fait moins lente. Tu n’imaginais peut-être pas que j’oserai écrire. T’écrire. Tu m’as maintes fois répété, ma douce, que mon orthographe était mon point faible. Je te l’accorde.
le
21.1.11


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samedi 27 novembre 2010
Le premier jour…
Aucun souvenir du transfert
Vers l’aéroport de départ
Arrivée nue comme un ver
Sans escorte, sans repère
Vers l’aéroport de départ
Arrivée nue comme un ver
Sans escorte, sans repère
le
27.11.10


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mardi 10 février 2009
Tout là-bas là-bas
D’une certaine manière, elles ne se connaissent pas mais elles n’en forment pas moins un groupe; elles s’écrivent, tout au moins s’envoient des messages, parfois se téléphonent, en tout cas se soutiennent. Elles n’ont en commun que cette chose-là, qui les réunit, mais à ce moment-là, cette chose-là c’est toute leur vie et ça, seule l’une d’entre elles peut le comprendre. Et peu leur importe que pour le reste, qu’en dehors de ce «ça» qui les définit, elles ne se ressemblent pas forcément.
Il y a parmi elles des blondes et des brunes, des petites et des grandes, des grosses et des minces. Trente ans à peine pour l’une, près de cinquante pour l’autre, voire plus: une génération les sépare parfois mais pour elles, ça n’a pas d’importance. Parler de leur métier ne vous renseignera pas plus: infirmière, ou secrétaire, institutrice ou directrice d’école, chef d’entreprise, musicienne… tout est possible. Leurs goûts? C’est pareil. L’une préfère le thé au café tandis que pour l’autre, c’est le contraire. Et puis celle qui préfère le thé pratique un sport alors que l’autre fait de la broderie – à moins que ce ne soit l’inverse et au fait, laquelle des deux tient un blog? Peut-être que l’une d’elles fait tout cela à la fois, ou bien encore que c’en est une autre…
le
10.2.09


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