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vendredi 23 mars 2012

La ville question

Lorsque le voyageur arrivait en vue de la ville d’Enaphe, il croyait à un mirage. 

Une brume étrange flottait au dessus du sol. De plus près, il distinguait des volutes d’air en mouvement qui semblaient danser en s’entremêlant. 


Ces circonvolutions étaient colorées telles des aurores boréales, les courants circulaient dans des camaïeux de gris très doux, gris rose, gris bleu, transpercés par endroit de longues lignes dorées comme des éclairs. 

Le voyageur, intrigué, y pénétrait et découvrait la ville. 

Bâtie au bord d’une petite rivière, Enaphe apparaissait, paisible, douce et silencieuse. Les maisons étaient des cubes de verre. Les habitants vivaient autant dehors que dedans, dans une intimité étonnante, comme une grande famille. Ce n’était pas un problème de voir ce qui se passait à l’intérieur car tous vivaient de la même façon. La pièce où l’on dormait était protégée par des rideaux que l’on tirait, des voiles mauves, jaune clair, argentés qui frémissaient. 

Aucune végétation. 

Il régnait un silence qui vous saisissait. 

Les êtres qui habitaient cette ville étaient aériens, lunaires, éthérés, ils se déplaçaient si légèrement qu’ils volaient presque, adultes et enfants étaient en mouvement. 

Mais que faisaient-ils? 

Ils ne semblaient pas voir cet étranger qui arrivait. 

Ils vivaient dans ce cocon de couleurs pastelles et avaient l’air serein. 

Mais vivaient-ils? 


Christiane B

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