Angèle et Bastien partent ensemble tous les jours pour aller à l’école. A cette époque, dans la campagne, beaucoup de chemin pour s’y rendre et toujours à pied. Le sentier traversait les champs et les prairies, c’était beau.
Au printemps les arbres se couvraient de fleurs blanches et roses, sur les bas-côtés quelques marguerites venaient les égayer, les meules de foin s’alignaient comme de petites maisons. Quelle merveille cette nature pour cheminer jusqu’à l’école. Quel bonheur de pouvoir raconter au maître ce qu’ils avaient vu. A cette saison le ciel est beau, les couleurs sont resplendissantes de lumière.
Aujourd’hui 60 ans après, ils ont eu envie de se revoir, de retourner sur leur chemin d’école. Te rappelles-tu, Angèle, que quelquefois le beau sentier était un peu glissant ou enneigé et que je te tenais la main pour t’aider à faire tout ce chemin jusqu’à l’école ? Oui, Bastien je m’en souviens.
En marchant sur ce sentier beaucoup de souvenirs reviennent, mais je pense que nous apprécions mieux ces arbres toujours aussi beaux lorsqu’ils sont en fleurs, l’horizon que nous n’avions pas toujours pris la peine de contempler, il fallait être à l’heure à l’école.
Aujourd’hui avec toi nous pouvons flâner en silence car chacun de nous se rappelle les moments heureux mais aussi difficiles.
Marie-Laurence Faure
texte rédigé dans le cadre du stage Art et écriture organisé à Colombes en mars 2019
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